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La surveillance d'Internet ne présente-t-elle que des avantages?/Point de vue moral et politique

  • louisebc26
  • 27 févr. 2016
  • 10 min de lecture

Moral et politique

A. Introduction: notion de liberté individuelle.

B. La cyber-censure

C. Deux opinions sur le sujet

D. Etudes de cas: la CNIL, organisation institutionnelle de défense des libertés et la Quadrature de net, organisation associative

E. Les lanceurs d'alerte, un cas partagé

A. Introduction: notion de liberté individuelle

Pour introduire cette partie morale et politique, il est important de préciser ce qu'est la notion de "liberté individuelle".

La liberté individuelle correspond au droit que chaque individu possède et qui lui permet d'agir librement en faisant ce que bon lui semble sans encourir le moindre risque d'emprisonnement.

Ce principe s'applique à la surveillance d'internet car cette surveillance contredit le fait "d'agir librement", ce qui signifie sans aucune contrainte, c'est-à-dire sans la moindre surveillance...

« Il ne s'agit pas de tuer la liberté individuelle mais de la socialiser. »

Pierre-Joseph Proudhon

Source : linternaute.com

B. La cyber-censure dans le monde

On remarque qu'en Russie, en Australie et en France principalement, les pays sont sous surveillance au niveau d'internet, ce qui est une mesure sécuritaire décidée par l’État.

Cependant, l'Iran, l'Arabie Saoudite, l'Ouzbékistan, la Chine et le Bangladesh sont des pays dans lesquels Internet est quasiment interdit, en effet, ils sont (comme indiqués sur la carte) ennemis d'internet.

Cet article n'a eu besoin d'aucune informations (à part l'image l'illustrant) pour être réalisé car le texte n'est qu'une lecture cartographique.

Ce document montre que de nombreux pays sont surveillés au niveau de l'informatique, soit "raisonnablement" si l'on peut dire (dans les pays où une démocratie est présente), soit excessivement (dans les pays de l'Est notamment : dans lesquels l'emprise du pouvoir est encore d'actualité).

C. Deux opinions sur le sujet

*Interview de P.C, informaticien

1- Etes-vous favorable ou non à la surveillance d'internet ?

Oui, j'y suis favorable au même titre que n'importe quel espace publique.

2- Jusqu’où peut s'introduire l'état dans les activités de chacun sur internet ?

Toute publication accessible librement doit être surveillée et éventuellement interdite. Nos donnés privées stockées localement ou externalisés doivent pouvoir rester privées. Les pouvoirs publics devraient avoir la possibilité d'accéder à ces données privées sur décision de justice.

3- Quels sont les moyens de l'état pour ce faire ?

D'une part, par la surveillance ciblée des flux de données sur les réseaux. D'autre part en se dotant de technologies permettant l'accès à des données protégées. Un état peut également bloquer sur son territoire l'accès à une partie d'internet.

4- La CNIL, à quoi ça sert ?

La Cnil est là pour rappeler aux entreprises le cadre légal de l'utilisation de la collecte de données informatique.

5- Quelles sont les firmes les plus dangereuses ?

Celles qui estiment que la vie privée est vouée à disparaître ! Je pense évidemment à Google, Facebook et dans une moindre mesure à Apple et Microsoft.

6- Quels sont les moyens de lutter contre la surveillance ?

Le cryptage des données semble être très efficace.

7- En quoi internet peut-il être une menace pour la sécurité ?

Avec internet,des attaques peuvent être effectuées à distance et de façon anonyme. Ces attaques peuvent viser un état, une entreprise ou une personne. Elles ont pour but l'accès à des informations, la destruction d'outils ou encore le détournement de fonds.

8- Existe-t-il d'autres moyens pour lutter contre ces dangers (terrorisme) que la surveillance de masse ?

La surveillance de masse ne peut avoir d'efficacité sans connaissance pointue de ce qu'on espère y trouver, elle doit donc être accompagnée d'une recherche de renseignement à l'échelle humaine.

9- Pouvez-vous me donner une définition de la surveillance de masse ?

La surveillance de masse consiste à l'analyse de l'ensemble des comportements d'une population. Pour internet elle consisterait à analyser l'ensemble des flux de données.

11- Est-ce que vous pouvez me parler des lanceurs d'alerte ?

Les lanceurs d'alerte cherchent à diffuser le plus grand nombre d'informations concernant les pratiques douteuses ou illégales des états ou de grands groupes privés. Le problème est qu'ils sont seuls juges des implications de la divulgations de ces informations.

*Micro-trottoir: interview de Laure, conseillère commericale

Êtes-vous favorable à la surveillance d'internet ? Vous sentez-vous concernée par cette surveillance ?

La surveillance d'internet existe déjà depuis longtemps. Elle est mise en place par des organismes gouvernementaux et autres.

Toutes les lois votées pour cette surveillance par les députés et sénateurs restent un peu "lettre morte" mais provoquent une censure obligée. En tant que secrétaire commerciale, je me sens concernée par cette surveillance surtout lorsque je visite différents sites pour mon travail (malgré la haute protection informatique de notre entreprise).

Pensez-vous que c'est plutôt une atteinte à la liberté ou une sécurité ?

Pour moi, la surveillance d'internet supporte à la fois les deux critères ci-dessus.

Ceci peut être une sécurité en cas de conflits, de terrorismes .De plus, ce peut être une sécurité pour les enfants, en effet, ils ne doivent pas avoir l'accès libre à des contenus qui ne sont pas « de leur âge » comme la pornographie ou encore violence...mais c'est tout de même une atteinte à la liberté.

Mon point de vue est le suivant : la surveillance devrait se faire "naturellement" par l'éducation, le dialogue, la communication. Elle devrait s'exercer dès le plus jeune âge par les parents, les enseignants et la vie de tous les jours.

Internet est un monde virtuel qui aide, renseigne, apporte de la joie et du plaisir mais qui ne résout en aucun cas les problèmes du quotidien.

Un proverbe dit : "la liberté individuelle s'arrête là où commence celle de son prochain". En effet, il signifie que la liberté de chacun doit rester la responsabilité de chaque individu.

Connaissez-vous des firmes luttant pour conserver les droits des utilisateurs sur Internet ?

Je connais la CNIL pour la lutte et en ce qui concerne les lois, je sais qu'il y a PERBEN II (loi contre la délinquance et la criminalité organisée), HADOPI 2 (loi contre le téléchargement illégal), LPM (programmation pluriannuelle des dépenses militaires de l'Etat), loi sur le renseignement...

Quels sont les sites les plus dangereux au niveau de la vie privée de leurs utilisateurs ?

Le réseau social facebook est déjà dangereux lorsque l'on connaît les liens qui se créent sans que l'utilisateur en soit informé, pour moi, il ne faudrait JAMAIS donner son nom et son numéro de téléphone sur ce site... Ensuite, je prendrai l'exemple de Meetic mais il en va de même pour tous les réseaux sociaux en général. Et pour finir, je pense notamment aux différents sites religieux et sectaires.

Connais-tu des moyens pour lutter contre cette surveillance ?

Je dirais la responsabilité, la connaissance de l'outil internet et surtout l'expérience et le recul avec cet outil formidable.

En quoi internet peut-il être une menace pour la société ?

Car elle divulgue des idées assez diverses... voir plus haut qui pourraient mener au problème des régimes totalitaires. Mais aussi pour la rapidité des informations promulguées qui sont plus ou moins vraies et surtout plus ou moins vérifiées !

Pouvez-vous donner une définition de la surveillance de masse ?

C'est la loi sur le renseignement en préparation et mise au vote prochainement à l'assemblée et au Sénat qui veut conforter les capacités juridiques d'agir pour les services de renseignement.

D. Deux études de cas

*La CNIL

La Commission nationale de l'informatique et des libertés, plus connue sous le signe CNIL, est une institution indépendante qui veille à ce que l'informatique divulguée sur un site ne porte pas atteinte aux libertés, aux droits, à l'identité humaine ou à la vie privée.

Elle propose 10 conseils que nous allons citer ci dessous :

1) Réflechir avant de publier

Sur Internet, tout le monde peut voir ce que les individus mettent en ligne : informations, photos, opinions...

2) Garder des informations entièrement personnelles

Il faut ne donner que le strict minimum d'informations personnelles sur Internet, donc ne surtout pas communiquer des opinions politiques, une religion ou encore un numéro de téléphone par exemple.

3) Faire attention aux photos

Il est important de ne pas publier de photos gènantes d'amis ou bien de soi-même car leur diffusion est incontrôlable.

4) Sécuriser au maximum les comptes

On doit essayer de toujours paramètrer les profils sur les réseaux sociaux afin de rester maître des informations que l'on souhaite partager.

5) Faire attention aux mots de passe

Il est fortement déconseillé de les communiquer à quelqu'un et il est au contraire conseillé de les choisir un minimum compliqué : par exemple, pas de date de naissance ou de surnom.

6) Vérifier les traces

On peut taper régulièrement notre nom sur un moteur de recherches pour découvrir les informations nous concernant qui circulent sur le net.

7) Respecter les autres

On est responsable de ce que l'on publie en ligne, donc il faut modérer ses propos sur les blogs, les forums. Cela respecte un proverbe : "n'inflige pas à autrui ce que tu ne voudrais pas que l'on te fasse".

8) Utiliser un pseudonyme

Seuls les amis et la famille sauront qu'il s'agit de l'individu.

9) Après la navigation sur le site en question, il faut faire le ménage

Si on se connecte à partir d'un autre ordinateur, il est nécessaire de penser à se déconnecter des différents comptes internet visités, sinon, n'importe qui pourrait utiliser ce site à ta place.

10) Se créer plusieurs adresses e-mails

Il est possible d'utiliser une boite mail pour les amis, la famille et une autre pour les réseaux sociaux et les jeux par exemple.

Sources : graal.gralon.net

Cet organisme juridique sert à protéger les données personnelles de chacun, elle rend la surveillance d'internet utile et sécuritaire.

*La Quadrature du Net

La Quadrature du Net est une centaine de collectifs et associations qui luttent contre la surveillance exercée par les États sur les citoyens.

La Quadrature du Net est une association de défense des droits et libertés des citoyens sur Internet. Elle souhaite une adaptation de la législation française et européenne qui soit fidèle aux valeurs qui étaient présentes avant le développement d'Internet, principalement la libre circulation de la connaissance.

À ce titre, La Quadrature du Net intervient notamment dans les débats concernant la liberté d'expression, le droit d'auteur, la régulation du secteur des télécommunications ou encore le respect de la vie privée.

Elle fournit aux citoyens intéressés des outils leur permettant de mieux comprendre les processus législatifs afin d'intervenir efficacement dans le débat public.

Contrairement à ce qui est parfois dit dans la presse et dans l'espace public, ce projet de loi n'est pas un projet « anti-terroriste ». C'est un projet de loi sur le renseignement.

En effet, ce projet touche plusieurs sujets ([Art. L.811-3] de la loi sur le renseignement) :

  • Les intérêts essentiels de la politique étrangère et de l'exécution des engagements européens et internationaux de la France

  • La sécurité nationale

  • Les intérêts économiques et scientifiques essentiels de la France

  • La prévention du terrorisme

  • La prévention de la reconstitution ou du maintien de groupements dissous en application de l'article L212-1

  • La prévention de la criminalité et de la délinquance organisées

  • La prévention des violences collectives de nature à porter gravement atteinte à la paix publique

Du point de vue de l'association de la Quadrature du net, la censure du Net progresse dangereusement, à mesure qu'un nombre croissant de gouvernements démocratiques envisagent ou mettent en œuvre des mécanismes bloquant l'accès à certains sites, parfois sans aucun contrôle de l'autorité judiciaire.

A l'origine, ces blocages étaient mis en place afin de réguler les contenus considérés « violents » ou à caractère pédopornographique (vidéos sexuelles impliquant un ou plusieurs enfants), pour contrôler les jeux en ligne.

Ces dispositifs sont à la fois inefficaces et disproportionnés. En effet, le blocage de sites Internet est par nature imprécis, faisant courir le risque de « censure collatérale » (peu précise) ou encore de sur-blocage de sites parfaitement corrects.

La quadrature du net (LQDN) mène beaucoup d'actions pour protéger les droits à la vie privée de tout citoyen, amenant donc à la protection des droits aux données personnelles de chacun. Cet ensemble d'associations lutte principalement contre la surveillance de masse exercée par l'Etat sur les citoyens.

Pour mener à bien ces actions, elle nécessite des dons des citoyens qui souhaitent soutenir cette association et faire réapparaitre les droits fondamentaux des libertés sur le Net des citoyens.

Sources : laquadrature.net

La quadrature du net, mène des actions pour soutenir les libertés informatiques des individus, mais, contrairement à la CNIL,c'est une association qui ne surveille pas les individus. Ils effectuent des manifestations physiques, avec les citoyens concernés par exemple.

E. Les lanceurs d'alerte, un cas partagé

L'expression de « lanceur d'alerte », a été créée dans les années 1990 par deux sociologues, Francis Chateauraynaud et Didier Torny.

Selon eux, ce terme désigne une personne ou un groupe qui estime avoir découvert des éléments qu'il(s) considère(nt) comme menaçants pour l'homme, la société, l'économie ou l'environnement et qui, de manière désintéressée, décide(nt) de les porter à la connaissance d'instances officielles, d'associations ou de médias, parfois contre l'avis de sa hiérarchie.

Concernant les lanceur d'alertes, de nombreuses définitions existent mais la loi française n’offre pas de définition globale du lanceur d’alerte, seulement une définition partielle, limitée à la santé publique et à l’environnement (loi du 16 avril 2013 dite loi Blandin, art. 1er) :

« Toute personne physique ou morale a le droit de rendre publique ou de diffuser de bonne foi une information concernant un fait, une donnée ou une action, dès lors que la méconnaissance de ce fait, de cette donnée ou de cette action lui paraît faire peser un risque grave sur la santé publique ou sur l'environnement »

En 2014 le conseil de l'Europe définit le lanceur d'alerte comme : « toute personne qui fait des signalements ou relève des informations concernant des menaces ou un préjudices pour l’intérêt général dans le contexte de sa relation de travail, qu'elle soit dans le secteur public ou dans le secteur privé.»

Selon un sondage de Technologia, plus d’un tiers (36%) des salariés seraient confrontés à des pratiques frauduleuses au sein de leur entreprise, mais n'auraient rien dit.

Au sujet de leur protection juridique, le 16 avril 2015 les députés ont créé un statut de «lanceur d'alerte» pour protéger un agent du renseignement qui souhaitait révéler l'utilisation de techniques illégales à la suite de l'affaire Snowden.

Puis le 3 décembre 2015, le député socialiste Yann Galut a déposé une proposition de "loi globale relative à la protection des lanceurs d'alerte", proposant notamment la création d'une Agence nationale de l'alerte, indépendante, afin de protéger les salariés et d'enquêter sur leurs dénonciations.

À propos des risques encourus par un individu "lanceur d'alerte" au sein d'une entreprise ou d'une institution peuvent être importants, comme la stigmatisation (représailles de sa hiérarchie, procès, "mise au placard", licenciement, financiers, sécurité.), car l’intérêt général qu'il défend peut remettre en cause d'importants intérêts financiers ou politiques.

Pour écrire cet article, j'ai utilisé les deux sites suivants et des connaissances acquises lors des séances de recherches au CDI.

  • business.lesechos.fr

  • wikipedia.org

En ce qui concerne la surveillance d'internet, le cas des lanceurs d'alerte est un moyen de sécurité. En effet, les lanceurs d'alerte dénoncent des informations qui vont à l’encontre de l'intérêt général. Par conséquent, on peut donc protéger la population de certaines techniques illégales malgré les risques qu'ils encourent.


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